Le Retour du Roi – Ciné concert au Palais des Congrès
Cet article vous propose un retour d’expérience sur ma soirée du 4 avril 2014 au Palais des congrès de Paris.
Il s’agit pour l’occasion de mon premier feedback ainsi que le premier article dédié à un spectacle.
Ce fut le second spectacle auquel j’ai pu assister au Palais des Congrès, le premier étant le Lac des Cygnes.
Le spectacle basé sur l’ultime volet de la trilogie du Seigneur des anneaux dirigée par Peter Jackson (et du roman éponyme de John Ronald Reuel Tolkien) mêle projection cinématographique et concert live.
Même s’il paraît prometteur de prime abord, le procédé semble cependant avoir ses limites, principalement dû à des contraintes techniques.
Projetons-nous dans cette « épique » traversée de la terre du milieux, en bordure du XVIIème arrondissement.
Pour vous conter cela, je vais procéder à un double récit : un côté « roleplay » pour plonger l’histoire dans l’esprit de la terre du milieu et un côté plus brut pour exprimer mes ressentis sans détours.
Vous noterez également deux retours différents en fonction de deux placements dans la salle, ceci étant effectivement dû à un changement de place à l’entracte.
Mode Roleplay ON
Nous pénétrâme l’antique citée naine, empruntant les boyaux pierreux, obscures et nauséabonds des mines et son ancien réseau de wagonnets.
Cette route semblant sans encombres s’avéra bien oppressante au vu de la promiscuité installée entre nous et de nombreux êtres des profondeurs.
Ponctuée d’un prompt arrêt nous faisant dénicher de quoi dîner, notre quête nous mena à l’intérieur même de la Moria sans même avoir à en emprunter les lourdes portes dont seuls ceux qui en connaissent l’existence et les secrets osent entretenir l’espoir de les franchir.Mode Roleplay OFF
Pour cette soirée, nous avions donc choisi d’emprunter le métro. Il est d’ailleurs plutôt pratique de pouvoir accéder au Palais sans avoir à ressortir et affronter la circulation parisienne (mais c’est long).
Nous avons profité d’une échoppe souterraine pour prendre quelques sandwiches et boissons afin d’être dans les temps.
Mode Roleplay ON
Tantôt notre repas consommé au creux d’un renfoncement rocheux, nous entreprîmes de pénétrer la salle des banquets.
Suite à de brefs échanges avec quelques trolls et orcs déchiffrant les invitations, nous fûmes menés à nos postes par une dame elfe qui, de son oeil aguerri, semblait parfaitement appréhender les lieux (je l’avoue cet agrégat cosmopolite en entente cordiale paraîtra choquant aux yeux des puristes mais en même temps cela est mon récit). Sur ce, revenons à nos festivités.
A la faible lumière des torches nous ne pouvions deviner l’importance de l’auditoire (plus de 3000). Cependant, râles, invectives et autres clameurs ne pouvaient que trahir l’affluence et l’omniprésence d’une foultitude d’êtres de tous genres délogés de quelques contrées éparpillées au gré de la volonté de Eru.
Les flammes ondoyantes nous permirent tout de même d’apprécier aisément la proximité du promontoire où devaient se jouer les événements à venir.Mode Roleplay OFF
Une fois le repas prit sur le rebord d’une banquette, nous sommes allés prendre place sur nos fauteuils.
Pour cela, nous avons déjà passé trois personnes de la sécurité, maladroitement nommés orcs et trolls pour le roleplay du côté sécu, mais sinon ils étaient tout à fait aimables.
Une placeuse nous a ensuite mené à nos fauteuils très proches de la scène sur le côté droit de la salle (dos au public).
A ce moment là nous nous sommes dit « waouh on est juste à côté, on sera aux premières loges pour tout voir »… que nenni.
Mode Roleplay ON
Après quelques instants d’émerveillement à découvrir luthes, harpes et autres tambourins encore endormis, nous vîmes apparaître un interminable cortège d’elfes et d’hommes annonçant avec panache les inoubliables moments qui allaient suivre. A l’apogée de cette farandole, apparût dans un éclat de tonnerre vrombissant, l’homme par qui la magie allait donner naissance à des instants de grâce.
Il s’agissait d’un magicien gris, qui malgré l’épreuve du temps, semblait avoir conservé une espièglerie à peine voilée et dont quelques gestes éparses trahissaient les soubresauts vivaces d’une jeunesse mouvementée.
Quelques salutations passées, le Maiar, sans un mot et par la seule entremise d’une baguette faite d’un matériaux si ancien qu’on n’en pouvait deviner l’exact nature.
(là il est vrai que ça fait un peu cliché du magicien voir dérive sorcellerie version Harry Potter mais je voyais mal le personnage orchestrer à coups de bâton)
En cet instant, nous découvrîmes au travers de scintillements clairsemés et de voiles brumeux, un mirage. Mirage qui, ponctué par la mélodie ambiante semblait conter quelques récits d’un temps aujourd’hui révolu.
C’est au regard de cette apparition que nous nous sommes rendu compte d’un trouble qui, jusqu’à présent, ne nous avait nullement étreint. En effet, quelques invocations d’une importance manifeste et judicieusement apparus en deçà des images semblaient à notre vue se dérober. Obstruées d’ombres passagères, ces glyphes lumineux se refusèrent à nous jusqu’aux confins du premier acte.Mode Roleplay OFF
Terminons ici la partie contée pour bien comprendre les bons et les mauvais points.
Nous avons pu profiter de la scène vide pour découvrir les instruments présents, puis arrivèrent les membres de l’orchestre sous des applaudissements nourris.
Le chef d’orchestre fit ensuite son apparition sous une nouvelle salve d’applaudissements et le spectacle débuta.
C’est à ce moment que nous avons vu que notre placement très proche de la scène ne favorisait pas du tout la lisibilité des sous-titres (gênant pour ceux qui ne connaissaient pas le film par coeur ou qui ne l’avaient pas vu et qui ne sont pas bilingues).
Vous allez me dire que cela nous permettait de davantage porter notre attention sur l’orchestre, sauf qu’étant donnée l’orientation des membres de l’orchestre (face au chef d’orchestre, ce qui est normal), notre champ de vision se limitait au mieux, à des 3/4 dos.
A noter également de petits soucis techniques au niveau de l’écran (défauts d’affichages temporaires d’où les scintillements abordés dans le récit) et un gentil petit effet larsen (auquel il est difficile d’échapper quand vous êtes en tête à tête avec les baffles).
Je suis pour le moment très critique mais au vu du tarif non négligeable, cela me semble normal de pouvoir exprimer un avis (que j’espère constructif).
Passons maintenant aux côtés positifs et changeons par la même occasion de place pour le second acte.
Ainsi, suite à l’entracte, nous avons pu changer de places avec la complicité d’une autre dame elfe ayant localisé des sièges vacants en plein centre du Palais.
Et là ça change pas mal de choses. Bonne visibilité des musiciens, lisibilité parfaite des sous titres permettant de bien profiter de l’ensemble de la représentation (par contre les effets sonores sont maintenant à oublier puisque les baffles ne nous ont pas accompagnées dans notre migration).
Pour le positif, rien à redire de la prestation de l’orchestre réalisant une très belle performance, bravo à eux.
Bravo à ceux qui ont pu suivre jusqu’ici cet article qui commence à se faire fort long et concluons maintenant.
Je ne suis pas tout à fait convaincu par ce concept qui parfois vous plonge dans le film en oubliant l’orchestre (la musique est si bien intégrée qu’on en oubli parfois le côté « live ») et inversement.
Le plus gros point noir reste l’organisation et le lieu, cette salle ne me plait pas (ou alors je suis mal tombé, pour la seconde fois).
La production n’a pas assez étudié le placement de son public qui, pour la plupart pourra certainement ressortir satisfait voir enchanté. Cependant, plusieurs dizaines voir centaines de personnes (ceux que nous avons laissé à l’entracte) pourront mûrir un sentiment de frustration tout au long de la soirée.
Je vous remercie à nouveau pour avoir lu cet article sur le spectacle « le retour du roi ».
Post-scriptum : Au sortir de la soirée, j’ai découvert avec amusement ce que des distributeurs de tracts avaient glissé dans ma main dès l’entrée de la salle : « Gladiator en ciné-concert au Palais des Congrès »… mais ce sera sans moi.
N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et avis.
De même si besoin de corrections (textes), possibles même après plusieurs relectures et des scintillements (bugs) plein les yeux.